La confiance en soi et l’estime de soi sont des thèmes récurrents utilisés dans le vaste domaine du développement personnel. Dans ce premier article, je vous propose d’explorer la confiance chez les personnes hypersensibles et à Haut potentiel (HPI).
Certaines périodes charnières dans la vie comme la grossesse et la période de péri conception, la naissance, la petite enfance, l’ adolescence, l’entrée dans la vie des jeunes adultes ou la ménopause et l’andropause peuvent se cumuler à des aléas de vie plus lourds (ruptures, deuil, divorce, changement ou perte d’emploi).
A chaque étape, à chaque épreuve la confiance que nous nous portons est testée, éprouvée.
L’hypersensibilité et/ou le haut potentiel peuvent alors se révéler comme un handicap ou un atout. Si vous vous questionnez sur votre hypersensibilité, je vous suggère d’aller consulter mon article « Suis-je hypersensible ?«
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D’où vient la confiance ?
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La confiance en soi s’installe dans les trois premiers mois de la vie. A cette phase, le nourrisson dépend totalement des personnes qui prennent soin de lui. La confiance en soi passe donc, inévitablement par le lien à l’autre. La qualité du maternage, les attentions créent une sécurité intérieure, un véritable socle comme le plancher d’une maison.
Suivant l’histoire individuelle de chacun, ce plancher sera plus ou moins solide et stable. Tout écueil, voire traumatisme dans notre histoire de vie, vient s’inscrire dans ce plancher.
D’où l’intérêt de se connaitre en tant qu’hypersensible ou personne ayant un haut potentiel. Cela permet de voir nos différences, de les relier à notre parcours de vie et d’intégrer émotionnellement les blessures qui sont à la racine de notre hypersensibilité. Chaque fois qu’une situation ou une relation va activer l’amygdale (partie du cerveau « sonnette d’alarme » en cas de stress, de danger réel ou potentiel) c’est la racine de l’hypersensibilité qui est réactivée. Et qui nous fait perdre confiance. Plus les causes de l’hypersensibilité sont profondes, plus elles influencent notre vie et nous imposent des scénarios répétitifs.
La confiance en soi va donc de pair avec la connaissance de soi.
Et il n’y a pas d’âge pour ça !
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Neurobiologie de la confiance en soi en mode HPS/HPI
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L’insula est appelée par les chercheurs de Stony Brooke Collège « le siège de la conscience ». Elle réunit la majorité de nos pensées et de nos intuitions. Elle permet de prendre conscience de ce qui se passe en nous et autour de nous. Cette partie du cerveau est plus active chez les personnes hypersensibles.
Cela peut être un atout pour sortir du mode automatique imposé par nos modes de vie trépidants et avoir un regard plus éveillé sur notre vie intérieure (sentiments, émotions, rapidité intellectuelle etc…).
Cela peut être aussi un handicap, car être davantage conscient génère des émotions parfois douloureuses, entremêlées, qui peuvent rapidement devenir envahissantes si elles ne sont pas entendues ou se cristalliser dans le corps (tensions musculaires).
Le fonctionnement des personnes hypersensibles (pensées en arborescence, empathie émotionnelle…) et des personnes HPI (intuitions, hyperactivité cérébrale, traitement ultra rapide de l’information) nécessite une reconnexion au corps pour distribuer et amortir le flux intensif des charges mentales et émotionnelles.
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Corps et confiance en soi
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Alors, comment reprendre confiance dans son corps ?
Comme nous l’avons vu, c’est lors des premiers liens d’attachement, par le maternage, que va se créer la confiance, par le lien à l’autre. C’est aussi là, que notre plancher va se construire avec l’intégration de notre corps. Depuis la petite enfance, chaque étape de notre développement nécessite de la confiance : apprendre à marcher, à courir, à tomber, à faire du vélo, à lire, à nager puis plus tard à dire non, à passer des examens, à conduire…A chaque palier, il faut se lancer.
Osez !!
Avoir confiance c’est donc « Oser agir». Oser faire, oser entreprendre, oser se jeter à l’eau. Faire confiance en ces compétences. Se mettre en mouvement, et cela passe par la prise de décision. Là encore, bonne nouvelle pour les hypersensibles : une cartographie a été établie en 2019 par le biais d’une étude par Michel Thiebaut de Schotten (chercheur au CNRS) et Maurizio Corbetta de l’université de Padoue, qui montre que la prise de décision se situerait dans l’hémisphère droit : encore une partie du cerveau très active chez les hypersensibles. Décider d’agir en conscience et en accord avec nos valeurs tout en se fiant à notre intuition. Tout un programme ! L’intuition, encore l’hémisphère droit, cette petite voix intérieure que nous écoutons trop souvent dans l’après coup « j’aurai dû m’écouter ». Cette intuition s’exprime par des micro mouvements corporels très subtils, encore faut-il y être attentifs(ves)…
Et vous, comment ressentez-vous votre corps ? Entendez-vous les signaux qu’il vous envoie ?
L’hyperactivité amygdalienne (partie du cerveau « sonnette d’alarme ») entraine de nombreux maux corporels : fatigue intense, douleurs, faiblesse musculaire, sommeil non réparateur, intestins irritables, déprime, difficultés de concentration, et bien entendu, le stress qui peut conduire jusqu’à l’anxiété, l’angoisse voire les troubles anxieux généralisés. L’importance de l’hygiène de vie globale (physique, mentale, spirituelle) est déterminante pour une personne hypersensible et/ou HPI.
Comment faire au quotidien ?
- Soutenir le système nerveux et l’équilibre psychique par l’alimentation (le lien intestin-cerveau et les spécificités qui en découlent),
- Apprendre à repérer où vous respirez (clavicules, thorax, ventre ?) et à évacuer les tensions d’une journée,
- Prendre en compte ses besoins en sommeil et en repos,
- Choisir une activité physique adaptée à sa personnalité et à son tempérament,
- Réinvestir son corps en renforçant son ancrage par des séances de réflexologie plantaire spécifiques à l’hypersensibilité.
Toutes ces approches font parties de ma trousse d’outils, au service de votre corps et de votre équilibre.
En attendant la suite de cet article le mois prochain (la confiance en vos émotions et votre mental), n’hésitez à me contacter par téléphone ou à visiter mon site web :
www.katialeouffre.com
